mercredi 8 août 2012

Chronique : La Société – tome 1 de Angela Behelle


fichier numérique : 4€99

Pour adultes avertis.

Présentation de l'éditeur :

Un élève aussi farouche que séduisant, une société secrète, un lent apprentissage mené de main de maître qui éveille son corps et comble ses désirs les plus inavouables, Mickaëlla Valmur est loin d'imaginer ce que lui réserve cette étrange rentrée scolaire au goût amer.





Mon avis :

Mickaella Valmur est professeur de philosophie dans un établissement renommé. Âgée de 27 ans, la jeune femme vient de perdre son mari, un éminent auteur avec lequel elle s'était mariée 9 ans plus tôt. C'est d'ailleurs grâce à la notoriété de son époux que Micky a pu obtenir une place dans ce lycée.
Malgré leur importante différence d'âge (le mari de Mickaella aurait aisément pu être son père), elle éprouvait des sentiments sincères à l'égard de cet homme qui l'a initiée à une certaine sensualité.

Au début du roman, Mickaella est convoquée par le directeur de l'établissement afin de rencontrer les parents d'un des étudiants : Alexis. 
Si Micky s'étonne d'être sollicitée pour devenir la tutrice de ce garçon, elle accepte finalement le défi.
Ce jeune homme, rapidement décrit comme « particulier », va se montrer bien plus complexe encore.
D'humeur plus que changeante, intriguant, insolent, manipulateur, Alexis a tout du fils de riche trop gâté dont les parents auraient tout bonnement abandonné l'idée d'en faire quelque chose, et pourtant... l'intelligence du jeune homme est indéniable.
Troublée, choquée, séduite, puis totalement soumise aux exigences peu conventionnelles d'Alexis, Mickaella ira bien au-delà de ce qu'elle pensait être possible avec lui.

Angela Behelle signe ici son premier roman du genre. Sensualité sulfureuse, scénario aussi mystérieux que percutant, mise en scène allant crescendo et étalage sans aucune censure de scènes érotiques flirtant avec la pornographie. Ce roman est pour un lectorat adulte averti et rompu à ce style de littérature.
Si l'écriture est fluide et l'intrigue facile à suivre, le contenu de l'histoire et les détails qui y sont narrés explicitement, mériteraient un avertissement sans ambiguïté de la part de l'éditeur.
Avec ce premier tome de « La Société », nous dépassons, et de loin, la simple romance érotique.

Commencer la lecture de ce roman vous oblige à vous plonger dans un univers aux nuances variées. Vous serez tour à tour fascinés, étonnés, choqués, bluffés, tourmentés, dégoûtés, puis si vous dépassez le cap difficile de la saturation des passages où l'auteure n'a pas hésité à propulser ses protagonistes dans une réelle orgie BDSM sans tabou, vous serez totalement subjugués et certainement submergés d'émotions très contradictoires, mais pas nécessairement négatives.

La lecture de ce roman est un défi, une lutte contre sa propre morale et achever ce livre signifie qu'une part de vous a non seulement réussi à voir au-delà du sexe, mais qu'elle a également accepté la portée des mots et des images auxquelles ils se réfèrent. L'auteure utilise la narration au présent (ce qui est un choix assez risqué en littérature) nous poussant à voir le récit avec les yeux de Mickaella. Ses émotions, sa colère, ses doutes, sa douleur... nous les vivons avec elle.

Voilà pourquoi ce roman est bouleversant... et dérangeant. Ce n'est pas juste du sexe à outrance, une romance que certains jugeront malsaine, c'est une véritable tranche de vie. Et même si quelques passages peuvent, à juste titre, être considérés comme exagérés, voire improbables, il n'en reste pas moins vrai qu'après avoir lu « Qui de nous deux », notre façon d'appréhender certains plaisirs de la vie risque fort d'être quelque peu bousculée.

Pour retrouver l'univers unique d'Angela Behelle, vous pouvez visiter son blog et sa page Facebook :






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