mardi 3 janvier 2012

Service-presse : Luxuria, tome 1 de Frédérique de Keyser

Luxuria, tome 1
Frédérique de Keyser
 Site de l'auteur ICI

 
Format papier et numérique, à partir de 6€50.

Quatrième de couverture :

Quand je pense que je m’étais juré de ne jamais fréquenter les démons !
Non contents de m’embaucher, sans trop me laisser le choix soit dit en passant, dans l’un des établissements où ils avaient l’habitude de côtoyer mes semblables (et pas pour discuter art ou littérature), les voila qui essayaient de me faire croire que le salut de l’humanité et l’équilibre de leur monde reposaient sur mes épaules. Pire, il paraîtrait que j’étais responsable de la menace qui pesait sur nous tous. J’avais peut-être une part de responsabilité dans tout ceci, et n’étais pas mauvaise au point de refuser de réparer le mal que j’avais pu faire. Mais était-ce une raison pour me coller dans les pattes de ces démons dangereusement divins et diaboliquement beaux qui menaçaient de me mettre face à celle que j’étais réellement ?

Mon avis :
Slaine est une jeune femme vivant et travaillant dans un monde où les démons et les humains coexistent en toute connaissance de cause. Ces créatures sont d'une beauté affolante : quoi de plus évident lorsque l'on sait qu'ils peuvent lire dans l'esprit des humains et prendre l'apparence qui fait fantasmer ces derniers ? Mais leurs aptitudes ne s'arrêtent pas là...
Au début du roman, Slaine démissionne de son emploi, ne supportant plus les propos et l'attitude immorale de son patron. En effet, cet homme harcèle sexuellement son personnel et n'hésite pas à profiter de son statut pour cela. Mais la jeune femme refuse de se laisser faire et quitte son poste.
Peu après, elle « croise » des démons, précisément au moment où son patron tente une dernière fois de lui mettre le grappin dessus. D'un caractère bien trempé, Slaine riposte vertement.
Sio et Siatris sont témoins de la dispute et interviennent. C'est ainsi que Slaine se retrouve barmaid du Luxuria, un club au nom très justement évocateur dont les deux démons sont propriétaires. Mais Slaine n'est pas au bout de ses découvertes... car quelques années plus tôt, elle a  participé à une séance de spiritisme dont elle n'est pas sortie totalement indemne et ça, les démons vont vite s'en apercevoir. Le rôle de la jeune femme auprès d'eux semble dès lors plus délicat qu'elle ne l'avait cru au départ. Car si elle n'a pas conscience d'avoir créé un terrible accident entre les mondes humains et démoniaques, elle va pourtant devoir réparer les dégâts... et vite.

Frédérique de Keyser nous ouvre les portes d'un univers paranormal où nous retrouvons quelques références à des auteurs connus et notamment à Jenna Black, mais la ressemblance relative aux démons et à leur penchant pour les arts SM s'arrête là. L'auteure décrit en effet une relation très particulière entre ses personnages où les échanges sensuels enflammés côtoient, avec pudeur et tendresse, l'utilisation du fouet, de la badine ou de la fessée.
Pas de fausse note chez Frédérique de Keyser. Elle maîtrise le sujet et ne met jamais ses protagonistes en situation dégradante ou humiliante face à cette pratique pouvant rebuter l'essentiel des lecteurs non avertis.
Par ailleurs, l'évolution sentimentale est la constante du roman, avec ses doutes, ses craintes, ses prises de conscience et ses échanges incandescents, mais tout serait bien trop simple s'il n'y avait pas cette fameuse « faille » dans le passé de Slaine.

L'auteure a une plume franche, souple, fluide et n'a pas froid aux yeux. Quelques maladresses et autres coquilles subsistent dans le texte, mais rien qui en gâche la lecture. Frédérique dépeint des expériences dont on parle peu et pouvant heurter le jeune lectorat, ce qui mérite tout de même qu'on le souligne car elle assume et persiste. Le premier tome s'achève sur une note angoissante lorsque Slaine décide de réparer la faille... nous ouvrant la voie sur le tome 2 qui reprend l'histoire exactement à cet instant là.

Pour finir, c'est un roman qui se lit rapidement, dont les événements s'enchaînent entre souplesse et tension, et qui provoque une certaine addiction au moment de tourner la dernière page. Ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains. En effet, comme énoncé plus haut, il faut garder à l'esprit que c'est un roman pour adultes avertis. Une fois que l'on a bien conscience de cela, l'immersion est totale.

Chronique du tome 2 à venir. 

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