Aux éditions Le livre de poche
432 pages – 7€10
Réédition
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Présentation de l'éditeur :
Miss Alexia Tarabotti doit composer avec quelques contraintes sociales.
Primo, elle n’a pas d’âme. Deuxio, elle est toujours célibataire.
Tertio, elle vient de se faire grossièrement attaquer par un vampire qui
ne lui avait même pas été présenté ! Que faire ? Rien de bien,
apparemment, car Alexia tue accidentellement le vampire. Lord Maccon –
beau, compliqué, écossais et loup-garou – est envoyé par la reine
Victoria pour démêler l’affaire. Des vampires indésirables s’en mêlent,
d’autres disparaissent, et tout le monde pense qu’Alexia est
responsable. Mais que se trame-t-il réellement dans la bonne société
londonienne ?
Vampires, loups-garous et aristocrates : un réjouissant mélange de romanesque et de fantastique !
Mon avis :
Vampires, loups-garous et aristocrates : un réjouissant mélange de romanesque et de fantastique !
Mon avis :
L'univers
créé par Gail Garriger est des plus surprenants tant par l'humour
si particulier qu'elle a su disséminer un peu partout dans son récit
que par les personnages eux-mêmes.
En
effet, nous sommes en Angleterre, en plein époque Victorienne et les
êtres surnaturels comme les vampires, les loups-garous ou encore les
fantômes sont connus de tous et plus ou moins appréciés par la
communauté humaine. Chose que l'on a déjà croisée en lisant
d'autres auteurs, certes, mais... ici, parmi ces êtres hors norme,
il existe une jeune femme dont la nature est très rare :
Mademoiselle Alexia Tarabotti est une paranaturelle. Elle n'a pas
d'âme.
Son
seul contact suffit à rendre tout être surnaturel... humain. C'est
ainsi qu'un soir, lors d'un bal prisé, la jeune femme âgée de 26
ans (vieille fille reconnue et peu enviée), à l'ascendance
italienne, croise un vampire dans la bibliothèque, lequel se jette
sur elle pour la mordre. Comme ça. Sans même la prévenir ni se
présenter.
Gail
Garriger nous dépeint des personnages et situations souvent cocasses
et rocambolesques, le tout parsemé de touches drôles, sarcastiques
et piquantes, entraînant le lecteur dans une aventure fort
sympathique.
Cependant,
il est à noter que, si l'intrigue est agréable, plutôt novatrice
et digne d'intérêt, il est hélas regrettable que la mise en place
de l'histoire soit un peu lente. Certes, il y a là un monde bien à
part à installer, mais si le lecteur n'y prend pas garde, cette
insertion peut s'avérer laborieuse et gâcher passablement la
lecture. Aussi, ami lecteur, persévérez un peu, cela en vaut la
peine.
Il
y a également un point négatif strictement éditorial : la mise en
page. Tout est présenté comme dans les romans en VO, à savoir que
les dialogues débutent et se terminent n'importe où dans une phrase
par des guillemets. Cela peut provoquer un certain inconfort, voire
déstabiliser totalement le lecteur. Là aussi, un peu de
persévérance permet d'apprivoiser ce détail irritant.
L'histoire
se présente de façon simple au départ. Alexia est donc attaquée
par un vampire qui est bien vite ennuyé car, bien sûr, dès qu'il
touche la jeune femme, ses crocs disparaissent. Il ne comprend pas
réellement ce qui se passe, mais n'en fait qu'à son idée et quand
Alexia décide de se défendre, elle tue accidentellement son
assaillant... avec une épingle à cheveux. Cependant, la nature
d'Alexia doit rester secrète, aussi, craignant d'être découverte
dans cette fâcheuse posture en entendant approcher un groupe de
jeunes gens, elle feint l'évanouissement... jusqu'à l'arrivée de
lord Maccon, comte de Woolsey, Alpha d'une meute de loups-garous et
membre du BUR, une faction de sécurité au sein de la population
surnaturelle.
Une
enquête est lancée pour savoir qui était ce vampire et pourquoi il
a si odieusement attaqué Alexia. S'ensuivront des investigations
pour la plupart menées par la demoiselle. Certains passages,
cependant, sont un peu vagues et le bain littéraire n'est vraiment
appréciable qu'une fois le premier tiers du livre passé. Après
quoi les pages se tournent les unes après les autres, le sourire aux
lèvres.
Au
fil des pages, nous découvrons que lord Maccon et Alexia n'en sont
pas à leur première rencontre, que la jeune femme exaspère
prodigieusement le loup-garou et réciproquement, mais qu'il y a
également entre eux quelque chose d'autre, que leur nature
respective rend compliqué.
En
avançant dans le récit, d'autres personnages tout aussi succulents
ponctuent les scènes de touches acidulées comme, pour ne citer que
lui, lord Akeldama, vampire excentrique, dandy et grand appréciateur
de compagnie masculine, dont les petits mots doux à l'égard
d'Alexia sont d'un kitch assez cliché, mais savoureux. Il y a
également le professeur Lyall, loup-garou Bêta et second de lord
Maccon, dont le dévouement exemplaire le rend attachant et fort
sympathique. Ou encore Evy, la meilleure amie d'Alexia et sa
confidente (bien qu'elle ne soit pas informée de la nature
paranaturelle de miss Tarabotti).
Au
final, ce roman n'est pas forcément ce à quoi on s'attendait et
s'il offre une agréable récréation littéraire, il ne plonge pas
non plus dans l'addiction. Les aventures d'Alexia Tarabotti sont
certes distrayantes, mais nous pourrions pourtant chipoter sur le
manque d'un petit quelque chose qui rendrait notre lecture encore
plus plaisante. Gageons donc que le second opus de cette série nous
transportera encore plus loin.
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